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Plan de sobriété : les principaux leviers d’action des collectivités cet hiver

Posté le 30 août 2023

Chauffage, eau chaude, éclairage, sensibilisation des agents et des occupants… Cet hiver encore, les collectivités territoriales sont appelées à l’exemplarité pour poursuivre l’effort de sobriété énergétique. Les mesures les plus efficaces à la loupe.

En 2022-2023, les collectivités locales ont joué le jeu de la sobriété

Lors du premier acte du Plan de sobriété, au cours de l’hiver 2022-2023, les collectivités locales ont fait partie des principaux acteurs mobilisés par le gouvernement pour faire baisser les consommations d’électricité et de gaz du pays. Et elles ont répondu présent. Selon le gouvernement, 92% des collectivités locales ont baissé la température dans leurs locaux et opté pour des systèmes de régulation, et 76% ont réduit la période de chauffe hivernale.

Les communes ont également fait de grands efforts en termes d’éclairage public, en améliorant son pilotage ou en le réduisant. La puissance moyenne de l’éclairage a ainsi diminué de 33 % en cœur de nuit, selon Enedis.

Sobriété énergétique : comment les collectivités peuvent agir cet hiver ?

La consommation annuelle d’énergie des collectivités territoriales s’élève à 40 TWh et, avec 280 millions de m2 de surface totale, leurs bâtiments consomment à eux seuls 78% de cette énergie. C’est donc ici que se trouveront une fois de plus les principaux gisements de sobriété énergétique cet hiver.

Mieux réguler les températures

Baisser la température de chauffe est un axe prioritaire de sobriété pour les collectivités. Selon l’Agence de la transition écologique (ADEME), un seul degré de chauffage en moins permet de réaliser 7% d’économie d’énergie sur le chauffage.

En phase avec le Code de l’énergie, les pouvoirs publics recommandent de fixer en hiver les consignes de chauffe suivantes :

  • 19°C maximum en journée dans les bâtiments occupés (sauf exceptions : hôpitaux, crèches…) ;
  • 16°C maximum la nuit ;
  • 8°C dans les bâtiments fermés durant plus de trois jours ;
  • Diminuer de 2°C la température dans les gymnases et de 1°C l’eau des piscines.

En parallèle, le déploiement de dispositifs de pilotage et régulation des températures permet d’optimiser la gestion du chauffage, comme les capteurs connectés par exemple qui permettent de connaître en temps quasi réel les températures dans une pièce donnée. Les collectivités sont incitées à se doter de systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments (BACS).

Réduire la saison de chauffe

Il est recommandé d’activer les chaudières ou systèmes de chauffage au plus tôt à la fin des vacances de la Toussaint et de les éteindre au début des vacances de Pâques. Un choix à ajuster en fonction des variations de la météo dans la région concernée naturellement.

Couper l’eau chaude sanitaire

La fin de l’eau chaude sanitaire dans les bâtiments publics, en dehors des établissements de santé, scolaires ou de la petite enfance, forme l’un des leviers de sobriété les plus faciles à actionner pour les collectivités. Le tout avec un impact raisonnable sur le confort des agents et usagers.

Entretenir les systèmes de chauffage

Le bon entretien des équipements de chauffage, d’eau chaude sanitaire ou de froid permet d’installer des économies d’énergie supplémentaires. Le désembouage des circuits de chauffage est particulièrement recommandé, tout comme l’isolation des canalisations.

Mobiliser les agents et nommer des « ambassadeurs sobriété »

La mobilisation des agents est primordiale pour accentuer la dynamique. Objectif : sensibiliser tous les effectifs aux enjeux de sobriété énergétique. Sur le volet technique, la sensibilisation et la formation des techniciens opérant sur les équipements énergétiques de la collectivité sont indispensables pour une bonne application des consignes de sobriété mais aussi la remontée des informations.

Pour stimuler et encadrer l’action de tous, la nomination d’un ou plusieurs « responsable sobriété » est recommandée.

Modérer l’éclairage public

En France, l’éclairage public représente 41 % de la consommation totale d’électricité des collectivités territoriales, selon l’ADEME. Quand cela est possible, et en dehors des axes principaux et des zones sensibles, les communes peuvent aller jusqu’à éteindre l’éclairage public entre 23h et 5h30. Elles peuvent aussi opter pour une réduction de l’intensité lumineuse en cœur de nuit, à l’aide de variateurs de flux, par exemple.

Selon le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), la modernisation des équipements d’éclairage public est aussi une priorité à moyen terme en passant au LED. Selon cet organisme rattaché à l’État, les nouvelles technologies aideraient à réduire de 70 à 80 % la consommation d’énergie de l’éclairage public !

Amplifier la rénovation énergétique des bâtiments

Si les mesures de sobriété énergétique pour cet hiver constituent des réponses de court terme, elles doivent être l’occasion pour les collectivités d’accélérer les politiques de rénovation énergétique des bâtiments. Un tel contexte est idéal pour analyser en détail vos consommations énergétiques et identifier les priorités de rénovation thermique à moyen et à long terme grâce aux audits énergétiques digitalisés.

Pour savoir par où commencer, contactez nos experts

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