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Comment le smart building répond au Décret tertiaire?

Posté le 25 janvier 2022

La trajectoire est claire, les solutions multiples.

Pour atteindre les objectifs du Décret tertiaire, -40% de consommation énergétique des bâtiments tertiaires d’ici 2030, -60% à horizon 2050, le smart building, le bâtiment intelligent, est un atout.

3 bonnes raisons en faveur du smart building

Le smart building consiste à intégrer deux types de solutions :

  • Solutions actives pour mieux piloter l’exploitation des équipements par le big data
  • Solutions passives pour limiter les besoins en énergie du bâtiment

 

Les solutions actives passent par des objets connectés ex des capteurs IoT

Les solutions passives consistent dans le choix des matériaux, l’isolation thermique de l’enveloppe du bâtiment pour améliorer le confort thermique des occupants tout en limitant les besoins en énergie.

1) Détecter des anomalies de consommations

Les capteurs permettent de détecter la présence, température, luminosité et l’humidité d’une pièce.

Ainsi les données remontées sont primordiales pour détecter des anomalies de consommation:

  • ex une pièce qui reste allumée toute la nuit
  • une partie du bâtiment chauffée à 20°C le w-e alors que la zone est inoccupée

=) Pour en savoir plus sur l’importance des datas énergétiques dans un bâtiment

=) Savez-vous que 30% des consommations d’un bâtiment tertiaire sont dues au gaspillage énergétique ?

 

2) Optimiser l’exploitation du bâtiment

Le smart building passe aussi par l’installation une GTB, gestion centralisée du bâtiment. Résultat : le contrôle de la température de consigne sur le chauffage, climatisation est optimisé pour l’ensemble du bâtiment.

1 °C en moins sur la température de consigne, c’est 7% de consommation en moins (Source Ademe)

A noter que d’ici le 1er janvier 2025, le Décret BACS impose de mettre en place un système d’automatisation et de contrôle des bâtiments, de type GTB. Cela concerne tous les bâtiments tertiaires pour lesquels le système de chauffage ou de climatisation, combiné ou non à un système de ventilation, a une puissance nominale > 290Kw.

=) Pour en savoir plus sur notre plateforme et le management de l’énergie pour optimiser vos consommations

=) 5 idées reçues sur le Décret tertiaire 

Au-delà de ces deux premières bonnes raisons à court terme, le smart building est aussi utile dans une stratégie immobilière de long terme.

 

3) Intégrer son bâtiment dans un réseau smart city

Le bâtiment de demain sera connecté à un réseau intelligent, par exemple un immeuble de bureaux chauffera un quartier d’habitation. Du smart building à la smart city.

Un bâtiment consomme de l’énergie à travers ses différents usages (CVC, éclairage, ECS…). Mais il peut aussi en produire, à travers la récupération de chaleur fatale ou bien la production photovoltaïque sur le toit.

Demain, le bâtiment intelligent capable de produire et piloter une énergie propre dans le bâtiment et au-delà dans un réseau connecté sera fortement valorisé par rapport à un bâtiment standard. D’autant plus, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et de pression réglementaire.

Plusieurs règlementations récentes favorisent en effet une telle production d’énergie renouvelable sur les bâtiments :

  • RE 2020, la nouvelle règlementation thermique entrée en vigueur au 1er Elle succède à la RT 2012 et impose aux bâtiments neufs d’être à énergie positive, c’est-à-dire de produire plus d’énergie qu’il n’en consomme.
  • Loi climat et résilience de 2021 prévoit l’installation obligatoire de panneaux photovoltaïques sur les toits d’immeubles de bureaux de + de 1000m2. Cela concerne les immeubles neufs mais aussi anciens, en cas de gros travaux de rénovation thermique.

=) Pour en savoir plus sur la RE 2020

=) Pour comprendre pourquoi le décret tertiaire passe par le solaire

 

Smart building et techno-discernement

La technologie, big data et internet des objets, constitue donc une aide pour optimiser les consommations, mais ne suffit pas à elle seule. Elle doit rester un moyen et non une fin en soi.

En effet, le bilan carbone grandissant du numérique et l’épuisement des ressources (métaux rares nécessaires à la fabrication des équipements électroniques) est le revers de la médaille.

Aujourd’hui, l’empreinte numérique d’internet représente 4% des émissions de CO2 au niveau mondial. Selon l’étude du Shift Project, elle représentera 8% du total des émissions mondiales d’ici 2025. Soit l’équivalent de tout le trafic automobile sur la planète.

Des chiffres qui plaident pour une utilisation raisonnée des objets connectés : « le techno discernement » selon l’expression de Philippe Bihouix, ingénieur auteur de « L’âge des low techs ».

=) Pour en savoir plus sur les bonnes pratiques du numérique responsable

Pour réduire les consommations énergétiques dans un bâtiment, la technologie et l’humain doivent être complémentaire : les capteurs connectés sont utiles pour limiter le gaspillage en phase d’inoccupation du bâtiment. Mais une plateforme digitale de données seule ne suffit pas. Il faut en parallèle, un accompagnement humain pour sensibiliser occupants et personnels techniques à la sobriété énergétique. Puis les faire passer à l’action par des ateliers, challenges écogestes, serious game.

Selon l’Observatoire de l’Immobilier Durable, l’optimisation technique de l’exploitation par des solutions actives (capteurs, GTB), couplée à l’implication des utilisateurs à un usage sobre du bâtiment permet d’atteindre jusqu’à 40% de consommations en moins.

=) Pour en savoir plus sur les solutions afin d’engager les occupants