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Rénovation des bâtiments scolaires : dynamique et défis

Posté le 10 octobre 2025

La publication du 1er baromètre de la rénovation des écoles, par le programme EduRénov*, met en lumière la dynamique à l’œuvre pour améliorer la performance énergétique des bâtiments scolaires. Mais du manque de compétences au besoin de mesurer réellement les économies post-travaux, les défis sont encore nombreux pour les collectivités. 

Un parc vieillissant et énergivore

Le bâti scolaire représente en France un enjeu majeur pour réussir la transition énergétique :

  • 157 millions de m2, soit un tiers du patrimoine immobilier public.
  • Un parc vieillissant : 80% des écoles ont plus de 50 ans
  • Un coût conséquent : les écoles représentent 30% de la facture énergétique des communes
  • Confort d'été : les écoles exposées à des vagues de chaleur seront 3 fois plus fréquentes demain (dès 2030) en raison de l’accélération du changement climatique

La majorité des établissements scolaires français n'a pas été construite en tenant compte des fortes chaleurs estivales, et encore moins de canicules régulières et précoces. On estime aujourd’hui que près de 75 % des écoles françaises souffrent d’une isolation thermique insuffisante, avec des infrastructures souvent âgées de plus de 40 ans, totalement inadaptées aux conditions climatiques actuelles.

Cette mauvaise adaptation a des conséquences directes : des températures intérieures pouvant atteindre voire dépasser les 30°C, une ventilation insuffisante, l’absence de dispositifs efficaces pour gérer les protections solaires ou encore le recours fréquent à des climatiseurs mobiles énergivores.

En plus de l’objectif du décret tertiaire qui impose aux établissements scolaires, de réduire progressivement leur consommation énergétique (de 40% d'ici 2030, 50% d'ici 2040 et 60% d'ici 2050), la notion de confort d'été devient ainsi un enjeu majeur, non seulement pour la santé mais aussi pour les coûts énergétiques des collectivités.

Des audits énergétiques à la rénovation, la dynamique s’accélère

Selon le 1er baromètre de la rénovation des écoles, 84% des collectivités ont lancé ou réalisé un projet de rénovation ces 5 dernières années. Ce qui représente plus d'1,2 milliard€ déjà investis, la grande majorité via une rénovation globale et non par gestes séparés.

3 types de travaux sont les plus fréquents :

  • Isolation thermique
  • Végétalisation/désimperméabilisation de la cour
  • Changement du système de production de chaleur en faveur de mode décarboné (pompe à chaleur, biomasse, géothermie…)

Le levier du programme EduRénov

Le programme EduRénov, lancé par l'État dans le cadre du Fonds Vert, sert d’accélérateur pour la rénovation énergétique. Objectif annoncé : massifier la rénovation énergétique, avec 10 000 établissements rénovés en d’ici 2027, en réalisant au moins 40% d’économies d’énergie.

Pour cela, la Banque des Territoires finance 2 Md€ de travaux. La phase étude (audits énergétiques) est aussi prise en charge à 100%

Sobre Energie est lauréat du programme Edurenov pour le volet audit énergétique et peut intervenir sur tous types de bâtiments d’enseignement éligibles :

  • Ecoles
  • Collèges
  • Lycées
  • Universités

10% de gains pour les collectivités

Les 2/3 des collectivités interrogées dans le baromètre estiment avoir atteint tout ou partie de leurs objectifs à l’issue de leur projet de rénovation énergétique.

Meilleur confort d’été pour les élèves et le personnel enseignant, conformité réglementaire (Décret BACS, trajectoire Décret Tertiaire…), exemplarité, économies budgétaires, les gains sont multiples

Au niveau financier, cela représente un gain global de 10% sur la facture énergétique du patrimoine scolaire des collectivités (soit 130M€).

Financement, compétences et garantie de résultats, les défis de demain

Les leviers de financement innovant

Les modes de financement mobilisés par les collectivités sont variés :

  • subventions pour la moitié des communes
  • auto-financement pour les départements et les régions

En plus du programme EduRénov, d’autres leviers sont activables.

1. Le Marché Global de Performance Energétique (MGPE PD)

Ce dispositif contractuel, financé par ACTEE et l'ADEME, permet aux collectivités de confier à un opérateur unique la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance des travaux de rénovation avec un engagement de performance. Mais aussi d'avancer les fonds aux collectivités pour lever le frein de l'investissement de départ. Un dispositif qui sécurise le résultat énergétique sur le long terme et facilite l’accès aux financements via des partenariats publics-privés.

Ces mécanismes permettent d’amorcer des rénovations ambitieuses pour améliorer le confort d’été et entrer en conformité avec les objectifs du décret tertiaire.

2. Les Certificats d’Economie d’Energie (CEE)

Ce système permet d’obtenir des aides liées à des actions de performance énergétique spécifiques (chauffage, éclairage, climatisation), auprès d’un délégataire CEE, comme notre partenaire Economie d’énergie.

Le 75e arrêté, publié le 9 septembre, a créé 2 nouvelles fiches CEE pour les bâtiments scolaires :

  • BAT-TH-163 pompe à chaleur de type air-eau
  • BAT-TH-164 pompe à chaleur de type eau-eau ou eau glycolée-eau

Ces 2 fiches CEE bénéficient d’une bonification pour le remplacement d’une chaudière au charbon, au fioul ou au gaz :

  • Coefficient de bonification de 3 pour la fiche BAT-TH-163
  • Coefficient de bonification de 4 pour la fiche BAT-TH-164

Ce même arrêté crée une nouvelle fiche pour la géothermie : BAT-TH-162 système géothermique. Fiche qui bénéficie d’un coefficient de bonification de 5 pour le remplacement d’une chaudière au charbon, au fioul ou au gaz.

Ces 3 nouvelles fiches entreront en vigueur au 1er janvier 2026.

La 5e période des Certificats d’Economie d’Energie 2022-2025 s’achève en fin d’année. A partir du 1er janvier 2026 doit démarrer la 6e période 2026-2030. Le contenu et les futurs montants proposés par la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) du ministère de la Transition Ecologique seront connus prochainement.

Bonne nouvelle, le montant global devrait être rehaussé de + de 35%:

  • 1050 TWhc/an soit 5250 TWhc sur la période 2026-2030
  • Vs 775 TWhc/an soit 3100 TWhc sur la période 2022-2025

L’energy manager, la compétence clé

Le 1er baromètre de la rénovation énergétique des écoles met aussi en lumière les défis auxquelles sont confrontées les collectivités. Notamment, le manque de compétences techniques en interne pour mener à bien un projet de rénovation, surtout au moment de choisir les scénarios issus des audits énergétiques.

C’est tout le rôle d’un Energy manager ou économe de flux de prioriser les enjeux et d’améliorer la performance énergétique des équipements déjà existants, avant même les travaux:

  • Pilotage d’une GTB pour optimiser l’exploitation des équipements
  • Analyse de la courbe de charge pour éviter les consommations superflues

L’enjeu de la garantie de résultats

Pour atteindre les objectifs du Décret Tertiaire (-40% de consommation d’ici 2030), améliorer l’exploitation ne suffit pas. Il faut mettre en œuvre des travaux (isolation thermique, changement du mode de chauffage, relamping…). Mais comment s’assurer que les économies projetées dans l’audit sont bien réelles post-travaux ? Selon le 1er baromètre de la rénovation des écoles, 20% des collectivités ignorent l'impact réel sur la consommation énergétique post-travaux.

La mesure et la vérification de la performance par une plateforme de monitoring comme DATAMARC NEO est alors indispensable. Grace à notre module Mon Eco-Performance, les actions de performance énergétique issues des audits digitalisés sont suivis selon un protocole IPMVP. Et le maitre d’ouvrage est alerté en cas de dérive par rapport au prévisionnel.


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