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OID 2025 : un recentrage Energie-Carbone, mais un bilan contrasté

Posté le 15 décembre 2025

Chaque année, le Baromètre de la performance énergétique et environnementale de l'OID dresse un état des lieux précieux de la maturité ESG du secteur immobilier. Cet article se concentre sur les enseignements clés relatifs à la performance énergétique et environnementale, avec un focus sur les actifs tertiaires, au cœur des obligations du Décret Tertiaire et des enjeux de trajectoire carbone.

Bien que le baromètre aborde d'autres dimensions comme la gouvernance ESG, l'adaptation climatique ou la biodiversité, nous analysons ici la partie directement liée aux consommations, aux émissions et aux dynamiques opérationnelles du tertiaire. Pour une vue d'ensemble, l'étude complète est accessible sur le site de l'OID.

Un secteur immobilier structuré autour de l'énergie et du carbone

La majorité des acteurs immobiliers ont désormais intégré les fondamentaux énergétiques et carbone dans leur stratégie. On observe une stabilisation des indicateurs de performance (kWh/m²/an, kgCO₂/m²/an), des objectifs alignés sur l'Accord de Paris et les trajectoires CRREM, ainsi qu'une gouvernance ESG mieux outillée.

L'OID note une homogénéisation bienvenue des pratiques, permettant au secteur d'avancer collectivement. L'énergie devient le premier enjeu priorisé, juste devant le carbone, confirmant cette concentration des efforts sur l'atténuation. Cependant, cette structuration stratégique ne garantit pas encore une performance opérationnelle suffisante.


Une transition en mode pause : les consommations stagnent en 2024

Les données 2024 révèlent un constat sans détour : la baisse des consommations énergétiques marque le pas. La plupart des typologies de bâtiments affichent des évolutions modestes (–1 % à –2 %), insuffisantes pour atteindre les objectifs nationaux.


Bilan par secteur

  • Secteurs énergivores (hôpitaux, hôtels, EHPAD) : quasi-stagnation.
  • Bureaux : très légère baisse (–0,7 %), signe d'un palier technique.
  • Résidentiel et logistique : repartent à la hausse (+4,4 % et +4,1 %).
  • Centres commerciaux : une exception notable avec une réduction de –11,3 %, qui ne compense pas la tendance générale.

Ce paysage montre que la transition énergétique ralentit, alors que les exigences réglementaires, notamment celles du Décret Tertiaire, nécessitent une accélération. L'ambition stratégique est là, mais le passage à l'action opérationnelle devient le véritable défi.



Commerces : des efforts visibles mais hétérogènes

Les commerces alimentaires (–2,9 %) et non alimentaires (–3,5 %) réduisent leurs consommations, et leurs émissions de GES suivent une trajectoire similaire. Toutefois, ces progrès restent modestes et très hétérogènes selon les sites. Ce secteur possède un potentiel d'optimisation majeur, notamment via une meilleure maîtrise des usages (éclairage, froid, ventilation) et une automatisation accrue.



Hôtellerie : l'importance du bon indicateur

Le secteur hôtelier illustre parfaitement l'importance du choix de l'indicateur. Rapportées à la surface, les consommations des hôtels haut de gamme sont les plus élevées. Mais rapportées au nombre de chambres, les hôtels économiques deviennent les plus performants.

Un indicateur n'a de valeur que s'il reflète fidèlement l'usage réel du bâtiment.

Dans l'hôtellerie, la chambre est l'unité fonctionnelle pertinente. Un mauvais indicateur peut conduire à des décisions d'investissement erronées.



La qualité de la donnée : le talon d'Achille de la performance

Seules 53 % des données énergétiques collectées sont exploitables après contrôle qualité. Ce déficit structurel limite la capacité à piloter efficacement la performance. Sans données robustes, pas de pilotage fiable, et donc pas de trajectoire énergétique crédible.

L'Energy Management : clé du passage à l'action

Le pilotage énergétique, ou Energy Management, devient la clé pour transformer l'intention en résultats. Il permet de :

  • Identifier les gisements d'économie réels.
  • Prioriser les travaux selon leur impact et leur ROI.
  • Aligner les équipes autour d'objectifs communs.
  • Sécuriser la performance dans la durée.

Il constitue la colonne vertébrale pour traduire les ambitions climat en résultats mesurables et rentables.

Agir, Mesurer, Prouver pour tenir les objectifs et obtenir des résultats

Le Baromètre OID 2025 envoie un signal clair : la filière immobilière est structurée et engagée, mais elle doit désormais accélérer. Le recentrage sur l'énergie et le carbone fournit le socle stratégique. La fiabilisation de la donnée et le déploiement de l'Energy Management opérationnel permettront d'atteindre la performance réelle. Dans un marché où la valeur d'un bâtiment dépend de plus en plus de sa performance énergétique, maîtriser son énergie, c'est maîtriser son avenir. 

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