Energie, 3 clés pour valoriser votre parc immobilier
Propriétaires, asset managers, property managers, le constat est le même pour tous: en 2022, l’énergie est devenue un enjeu clé pour gérer son parc immobilier.
Sous l’effet de trois leviers complémentaires :
- Tensions fortes sur les prix de l’énergie : +330% pour le prix de l’électricité passé de 50€/MWh début 2021 à 222€/MWh en décembre 2021
+ 300% entre janvier et octobre 2021 pour le prix du gaz naturel passé de 15€/MWh à 60€/MWh en octobre 2021. Et la tendance va rester à la hausse à moyen terme. Selon l’Ademe, le coût du gaz sera encore doublé à horizon 2040 (120€/MWh)
- Pression réglementaire croissante: entrée en vigueur cette année du dispositif éco énergie tertiaire (1e déclaration sur Operat au 30 septembre) et de la RE 2020 pour les bâtiments neufs.
- Impact RSE renforcée pour les organisations: 2022 marque ainsi l'émergence d'une nouvelle taxonomie européenne dans la notation extra financière.
Etes-vous sûrs de bien connaitre les fondamentaux du Décret tertiaire? 5 idées reçues décryptées
Ainsi, la mesure est aujourd’hui indispensable pour connaître l’état des consommations de son parc immobilier. Mesurer et ensuite maîtriser ces consommations avec des plans d'actions pour les diminuer.
Décret tertiaire et Notation DEET
Tous les ans, une attestation éco-énergie tertiaire sera délivrée à chaque assujetti pour traduire l’avancée vers son objectif de diminution des consommations énergétiques.
Cette note intègrera au recto le résultat de l’entité fonctionnelle et au verso l’agrégation des résultats à l’échelle de tout le bâtiment. C'est à dire avec les résultats de chaque entité fonctionnelle assortie de sa surface. Ainsi, selon le ministère de la transition écologique, si une entité fonctionnelle est notée avec une feuille orange, par exemple, elle plombera le bâtiment. Mais en voyant que les autres ont obtenu une feuille verte, cela prouvera que le bâtiment est performant. Et donc que c’est un problème d’exploitation.
Quelles conséquences ?
La note annuelle éco énergie tertiaire sera annexée au documents de vente et de location du bâtiment. C’est un élément très fort de la future relation bailleurs/preneurs à bail, selon Marc Lereau, chef de projet « Maîtrise de l'énergie et réglementation thermique des bâtiments existants » au ministère de la Transition écologique. « D’un côté, le preneur à bail pourra s’interroger pour savoir s’il loue dans un bâtiment mal exploité. De l’autre, un bailleur pourra vérifier si le preneur à bail exploitait bien son entité précédente et prévoir un surloyer si ce n’est pas le cas dans le nouveau bail. »
Respecter sa trajectoire de diminution des consommations est donc un élément de valorisation ou non du parc immobilier à l’avenir.
-10% de consommation en kWh en 3 ans, nous l’avons fait avec la Poste:
télécharger notre étude de cas
Bail vert et relation propriétaires/locataires
Pour les bâtiments assujettis au dispositif éco énergie tertiaire, la mesure énergétique s’inscrit donc au cœur de la relation entre propriétaires et locataires.
Le décret prévoit en effet que propriétaires et locataires sont tous les deux assujettis et concernés par les efforts de performance énergétique. Ils doivent se communiquer mutuellement les consommations d’énergie finale des équipements qu’ils exploitent.
Logique de transparence
Il importe donc de mettre en place dès maintenant une bonne gouvernance entre propriétaires et locataires afin de fixer la feuille de route à horizon 2030 :
- Définir une trajectoire de réduction des consommations
- Préciser les responsabilités de chaque partie prenante (bailleur, preneur à bail seul ou multiple, syndicat ou association de copropriété)
- Anticiper les budgets à mettre en place
- Intégrer le suivi et les plans d’actions dans sa matrice organisationnelle
Cette feuille de route est rendue contractuelle à travers une annexe environnementale au bail, dite bail vert.
Le chef de projet de performance énergétique, pilote au quotidien de la trajectoire de baisse des consommations, doit être pleinement intégré au comité de suivi du bail vert.
En tant que tiers de confiance externe, il sera garant du respect des objectifs fixés.
Pour en savoir plus sur notre plateforme et sur le management énergétique
Mesure énergétique et taxonomie européenne
Enfin, la mesure énergétique est un élément constitutif clé de la performance extra-financière d’une organisation. En 2022, l’heure est à la nouvelle taxonomie européenne :
La commission a publié en décembre 2021 l'acte délégué donnant naissance à la taxonomie européenne: référentiel basé sur la science, qui liste toutes les caractéristiques techniques des activités qui permettent d’atteindre l’objectif de neutralité carbone européen ou contribue à l’atteindre.
88 activités concernés appartenant aux secteurs les plus émetteurs
Ces activités se répartissent en 3 catégories :
- En premier lieu, les activités “durables”. C’est-à-dire, les activités neutres ou bas carbone, qui respectent les seuils définis dans la taxonomie.
- Ensuite, les activités “transitoires”, pour lesquelles il n’existe pas encore d’alternative bas-carbone économiquement ou technologiquement viable
- Enfin, les activités “habilitantes”, qui permettent à d’autres activités qu’elles-mêmes de contribuer à l’atteinte d’un des six objectifs environnementaux (par exemple, une entreprise spécialisée dans la géo-énergie).
Critères de mesure du bâtiment durable
Un bâtiment sera défini comme durable, s’il date d'avant 2021 et se trouve en conformité avec le décret BACS, et présente :
- un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) de classe A, exprimé en énergie primaire.
- Ou à défaut, fait partie des 15 % du parc immobilier national ou régional les plus performants en matière de consommation d’énergie primaire.
Pour intégrer cette taxonomie et maintenir la valorisation de votre parc immobilier, la feuille de route est claire: établir un audit énergétique pour connaître ses consommations, mettre en place un système de management énergétique et une trajectoire de réduction dès maintenant.
Puissance 10 000, la performance à grande échelle
Sobre Energie accompagne le Groupe la Poste dans le projet Puissance 10 000, un projet de performance énergétique à très grande échelle:
- 10 000 bâtiments
- 200 000 collaborateurs
En 3 ans, les consommations des bâtiments ont diminué de 10% en kWh, grâce à un système de management énergétique et la sensibilisation des collaborateurs à la sobriété énergétique.
Et ce n'est pas terminé pour en savoir plus cliquez ci dessous.
Comment financer ses actions de performance énergétique?
Financer son système de management énergétique ISO 50001
Vous souhaitez diminuer vos consommations en mettant en place un système de management énergétique ISO 50001? Dans votre entreprise ou collectivité, il est possible de faire financer jusqu’à 20% du projet grâce à un dispositif spécifique.
Dans le cadre du Décret tertiaire, une telle démarche contribue à atteindre vos objectifs de réduction des consommations à horizon 2030 puis 2050
Pour en savoir plus sur le Décret tertiaire
Financer un outil de suivi énergétique
Nous accompagnons les collectivités pour réaliser des études énergétiques et mettre en place des outils de suivi des consommations. Comme notre plateforme de management énergétique. Bonne nouvelle, il est possible de les faire financer par le dispositif Actee 2.
Pour en savoir plus sur notre plateforme de management énergétique
Financer des actions de performance énergétique ciblée
Plusieurs actions de performance énergétique recommandées par Sobre Energie permettent de réaliser des gains d’énergie dès la 1e année. Elles sont éligibles au financement des Certificats d’Economie d’Energie :
- installation de système de gestion technique du bâtiment (GTB) pour réguler de manière centralisée le chauffage, la climatisation, l’éclairage ou encore l’eau chaude sanitaire
- robinet thermostatique
- pompe à chaleur
Pour en savoir plus sur nos plans d’actions éligibles au CEE
Sobre Energie, filiale de la Banque des territoires et de la Caisse des dépôts, accompagne les collectivités dans leur transition énergétique. Pour celles-ci, la Banque des territoires peut abonder leur financement via le mécanisme d’intracting : un budget commun (collectivité + Banque des territoires) finance des actions de performance énergétique, les économies d’énergie générées serviront alors à rembourser la Banque des territoires ultérieurement.
Sobre Energie intervient comme tiers de confiance (économe de flux) pour le suivi des actions de performance énergétique. Des outils de suivi et des petits équipements peuvent être financés par ce dispositif d’intracting : capteurs Iot, installation de robinets thermostatiques, installation de GTB, changement de chaudière…
Le dispositif d’intracting peut aussi être mutualisé entre plusieurs collectivités
Prenez rdv pour en savoir plus sur le dispositif d’intracting
Financer des actions de sensibilisation aux économies d’énergie
Sobre Energie accompagne les collectivités dans leur transition énergétique, mais aussi les propriétaires et bailleurs sociaux. Nous les aidons à sensibiliser et former occupants, communauté technique et managers à la sobriété énergétique.
Pour en savoir plus sur la sensibilisation aux usages énergétiques des occupants des bâtiments
Pour en savoir plus sur notre projet avec le bailleur social Noisy le sec habitat
Sobre Energie accompagne Marolles en Hurepoix
Sobre Energie est heureuse d’accompagner la commune de Marolles en Hurepoix (Essonne) dans sa transition énergétique.
- Management énergétique de son parc immobilier : Suivi et pilotage des consommations multi-fluides
- Engagement des parties prenantes : sensibilisation et formation des occupants et personnels techniques
- Accompagnement mise en conformité du décret tertiaire :
- Validation des sites assujettis
- Collecte et intégration des données dans Operat
- Choix de l’année de référence
- Elaboration de la stratégie énergétique
Sobre Energie accompagne aujourd’hui une vingtaine de collectivités publiques, entreprises et universités: le Département du Nord, des Bouches-du-Rhône, de l’Aube, l’agglomération du Grand-Annecy, Coeur d’Essonne, les villes de Béziers, de Fontenay-sous-bois, de Saint-Priest, le Groupe la Poste, RATP Group, France Télévisions, Sanef, la CCI de Nice, les universités Panthéon la Sorbonne, Bordeaux et Lyon 1
Comment le smart building répond au Décret tertiaire?
La trajectoire est claire, les solutions multiples.
Pour atteindre les objectifs du Décret tertiaire, -40% de consommation énergétique des bâtiments tertiaires d’ici 2030, -60% à horizon 2050, le smart building, le bâtiment intelligent, est un atout.
3 bonnes raisons en faveur du smart building
Le smart building consiste à intégrer deux types de solutions :
- Solutions actives pour mieux piloter l’exploitation des équipements par le big data
- Solutions passives pour limiter les besoins en énergie du bâtiment
Les solutions actives passent par des objets connectés ex des capteurs IoT
Les solutions passives consistent dans le choix des matériaux, l’isolation thermique de l’enveloppe du bâtiment pour améliorer le confort thermique des occupants tout en limitant les besoins en énergie.
1) Détecter des anomalies de consommations
Les capteurs permettent de détecter la présence, température, luminosité et l’humidité d’une pièce.
Ainsi les données remontées sont primordiales pour détecter des anomalies de consommation:
- ex une pièce qui reste allumée toute la nuit
- une partie du bâtiment chauffée à 20°C le w-e alors que la zone est inoccupée
=) Pour en savoir plus sur l’importance des datas énergétiques dans un bâtiment
2) Optimiser l’exploitation du bâtiment
Le smart building passe aussi par l’installation une GTB, gestion centralisée du bâtiment. Résultat : le contrôle de la température de consigne sur le chauffage, climatisation est optimisé pour l’ensemble du bâtiment.
1 °C en moins sur la température de consigne, c’est 7% de consommation en moins (Source Ademe)
A noter que d’ici le 1er janvier 2025, le Décret BACS impose de mettre en place un système d’automatisation et de contrôle des bâtiments, de type GTB. Cela concerne tous les bâtiments tertiaires pour lesquels le système de chauffage ou de climatisation, combiné ou non à un système de ventilation, a une puissance nominale > 290Kw.
=) 5 idées reçues sur le Décret tertiaire
Au-delà de ces deux premières bonnes raisons à court terme, le smart building est aussi utile dans une stratégie immobilière de long terme.
3) Intégrer son bâtiment dans un réseau smart city
Le bâtiment de demain sera connecté à un réseau intelligent, par exemple un immeuble de bureaux chauffera un quartier d’habitation. Du smart building à la smart city.
Un bâtiment consomme de l’énergie à travers ses différents usages (CVC, éclairage, ECS…). Mais il peut aussi en produire, à travers la récupération de chaleur fatale ou bien la production photovoltaïque sur le toit.
Demain, le bâtiment intelligent capable de produire et piloter une énergie propre dans le bâtiment et au-delà dans un réseau connecté sera fortement valorisé par rapport à un bâtiment standard. D’autant plus, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et de pression réglementaire.
Plusieurs règlementations récentes favorisent en effet une telle production d’énergie renouvelable sur les bâtiments :
- RE 2020, la nouvelle règlementation thermique entrée en vigueur au 1er Elle succède à la RT 2012 et impose aux bâtiments neufs d’être à énergie positive, c’est-à-dire de produire plus d’énergie qu’il n’en consomme.
- Loi climat et résilience de 2021 prévoit l’installation obligatoire de panneaux photovoltaïques sur les toits d’immeubles de bureaux de + de 1000m2. Cela concerne les immeubles neufs mais aussi anciens, en cas de gros travaux de rénovation thermique.
=) Pour en savoir plus sur la RE 2020
=) Pour comprendre pourquoi le décret tertiaire passe par le solaire
Smart building et techno-discernement
La technologie, big data et internet des objets, constitue donc une aide pour optimiser les consommations, mais ne suffit pas à elle seule. Elle doit rester un moyen et non une fin en soi.
En effet, le bilan carbone grandissant du numérique et l’épuisement des ressources (métaux rares nécessaires à la fabrication des équipements électroniques) est le revers de la médaille.
Aujourd’hui, l’empreinte numérique d’internet représente 4% des émissions de CO2 au niveau mondial. Selon l’étude du Shift Project, elle représentera 8% du total des émissions mondiales d’ici 2025. Soit l’équivalent de tout le trafic automobile sur la planète.
Des chiffres qui plaident pour une utilisation raisonnée des objets connectés : « le techno discernement » selon l’expression de Philippe Bihouix, ingénieur auteur de « L’âge des low techs ».
=) Pour en savoir plus sur les bonnes pratiques du numérique responsable
Pour réduire les consommations énergétiques dans un bâtiment, la technologie et l’humain doivent être complémentaire : les capteurs connectés sont utiles pour limiter le gaspillage en phase d’inoccupation du bâtiment. Mais une plateforme digitale de données seule ne suffit pas. Il faut en parallèle, un accompagnement humain pour sensibiliser occupants et personnels techniques à la sobriété énergétique. Puis les faire passer à l’action par des ateliers, challenges écogestes, serious game.
Selon l’Observatoire de l'Immobilier Durable, l’optimisation technique de l’exploitation par des solutions actives (capteurs, GTB), couplée à l’implication des utilisateurs à un usage sobre du bâtiment permet d’atteindre jusqu’à 40% de consommations en moins.
=) Pour en savoir plus sur les solutions afin d'engager les occupants